Depuis l’Antiquité, l’être humain a toujours su tirer parti des plantes sauvages aromatiques pour enrichir ses boissons, notamment le vin.
Par exemple, les Grecs , avaient déjà mis au point des recettes de vins aux plantes médicinales, alliant goût et bienfaits pour la santé.
Au Moyen Âge, on considérait les vins aromatisés aux plantes et aux épices comme des remèdes médicinaux.
Quelques exemples:
Conditum Paradoxum :
Le Conditum Paradoxum était un vin épicé romain, fait avec du miel, du poivre, du laurier, du safran, et d’autres herbes et épices. Et effectivement, ce breuvage doux et épicé, était prisé pour ses vertus médicinales et son goût unique.
=> Recette du « Conditum Paradoxum« , Vatican Library
Le célèbre vin d’Hippocrate ou Hypocras :
Très populaire au Moyen Âge, ce vin aromatisé et souvent réalisé avec du blanc ou rouge. On faisait macérer avec du miel et des épices. Comme de la cannelle et le macis (fine écorce de la noix de muscade). En effet, à partir du XIVe siècle, le macis est devenu un ingrédient prisé. Aux côtés également d’autres épices de luxe comme le musc, l’ambre gris, la cardamome, le poivre long et les « grains de paradis ». Ces ingrédients, extrêmement onéreux, étaient réservés aux meilleures recettes. Et ainsi, ils conféraient au vin une saveur raffinée et complexe, prisée pour ses propriétés médicinales et digestives, autant que pour son goût unique.
L’hydromel:
Les premières traces de l’hydromel remontent à 9 000 ans dans la province du Henan, au nord de la Chine. Dès l’Antiquité, cette boisson a connu un grand succès à travers l’Europe, la Chine, l’Inde et l’Égypte. De plus, l’hydromel était bien plus qu’une simple boisson : on lui attribuait des propriétés médicinales et même magiques. D’ailleurs, un texte datant de 4 000 ans a été retrouvé en Inde et mentionne une boisson à base de miel fermenté.
Vin de gentiane :
Ce vin, aromatisé avec des racines de gentiane, est populaire dans certaines régions de France, en particulier dans le Massif central. La gentiane lui apporte une légère amertume et des propriétés digestives.
Vin d’épine noire :
On prépare cet apéritif macéré à base de prunellier avec les jeunes pousses d’épine noire. Les habitants des campagnes françaises le servent souvent en apéritif, et ils l’apprécient pour son goût fruité et légèrement tannique.
Et bien d’autres encore
Vin de noix, de cerise (merisier), de pêche ou de pissenlit ! … Si si !
Et aujourd’hui ?
Délaissée pendant un temps mais toujours pratiquée par nos anciens, cette tradition séculaire revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Les gens sont fiers — et il y a de quoi ! — de concocter leurs propres boissons aromatisées pour l’apéro ou en digestif. On apprécie toujours beaucoup de servir un alcool fait maison, conçu pour épater et régaler famille et amis.
En effet, c’est très simple, car il suffit de laisser macérer la plante ou des baies dans du vin. Qu’il soit rouge, rosé ou blanc selon votre goût.
Le vin à base de plantes sauvages connaît un intérêt croissant parmi les consommateurs. La recherche de produits authentiques et artisanaux motive de nombreux amateurs de vin à explorer des alternatives à la vinification traditionnelle.
Ce marché en pleine expansion offre aux producteurs la possibilité d’innover et de se démarquer. A consommer évidement avec modération!
Amandine ^_^