Savais-tu que la culture de certaines espèces du genre Taraxacum ( pissenlit ), a été initiée à une époque relativement récente? Ce qui illustre parfaitement la rapidité avec laquelle une plante autrefois négligée peut être domestiquée et voir son apparence se transformer.
D’après Georges Gibault (1856-1941) 1, au XVIIIᵉ siècle, les pissenlits provenaient des campagnes environnant Paris pour approvisionner les Halles de Paris. Oui oui! À cette époque, seuls des pissenlits sauvages récoltés dans la nature étaient consommés.
Pourtant, sa culture aurait débuté il y a plus de 180 ans ! En effet, d’après Auguste Chevalier 2, Nancy semblerait avoir été la première ville de France où les maraîchers ont approvisionné le marché en pissenlits vers 1845.
C’est à partir de 1900 que les variétés, que l’on cultive actuellement, avaient fait leur apparition et leurs graines étaient vendues par la Maison Vilmorin : appelé le Pissenlit amélioré ou pissenlit « à cœur plein ».
Cependant, je préfère rester sur la variété sauvage, Taraxacum officinale, dans mon potager.
Qu’elle soit sauvage ou domestiquée, c’est une excellente variété de salade d’hiver, parmi beaucoup d’autres espèces de laitues sauvages.
L’atout des espèces sauvages réside dans leur robustesse : elles résistent au gel sans avoir besoin de serre ou de tunnel, supportent la sécheresse, sont peu sensibles aux maladies et ne demandent donc aucun entretien ! En plus, on trouve les graines facilement dans la nature, afin de les planter dans son potager.
Et je trouve que le pissenlit est moins amère que la roquette !
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A bientôt et bon appétit,
Amandine
Image by Alison Innes from Pixabay
1 Georges Gibault, Histoire des légumes, 1912 pages 141 à 147.
2 Chevalier Auguste. Laitues, Chicorées et Pissenlits, l’origine des formes cultivées.. In: Revue de botanique appliquée et d’agriculture coloniale, 23ᵉ année, bulletin n°266-268, Octobre-novembre-décembre 1943. pp. 273-281;
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