Des limaces sur les vitres… Quand nous avons emménagé dans notre maison en décembre 2021, le jardin au printemps 2022 était vraiment pauvre en vie sauvage et en biodiversité . Nous n’y croisions que des pies bavardes et quelques pigeons des ville. Donc très peu d’espèces d’oiseaux présentes ! La diversité était donc extrêmement limitée. En revanche, les gastéropodes terrestres étaient beaucoup top nombreux.
Et pourtant, sans que nous ne fassions grand-chose d’autre que de laisser un peu de place au vivant, les choses ont changé en seulement 3 ans !
🌱 Création d’un potager de plantes sauvages comestibles de 4 m2 (j’en parle ici), conserver quelques buissons de ronces au bout de notre parcelle de terrain, des graines dans les mangeoires en hiver, et peu à peu… les oiseaux sont revenus.
🐦🌱 La vie revient ! Et avec elle, des équilibres se réinstallent.
Avant, à la moindre pluie, notre terrasse était envahie de limaces. 🐌 Il y en avait partout : sur les dalles, les volets… même sur les vitres !
Aujourd’hui… presque plus aucune. Car les merles, les rouges-gorges et tous les omnivores / insectivores à plumes font leur travail dans notre jardin.
Voici un petit tour d’horizon des espèces qui ont enrichi notre quotidien et transformé notre jardin en havre de biodiversité.
Chaque oiseau qui revient annonce la richesse du vivant qui reprend ses droits.
🪶 Un jardin vivant, ce n’est pas qu’un espace à entretenir, c’est un lieu à partager.
Année 1. Les premiers venus : les plus urbains
🐦 Pie bavarde (Pica pica)
Famille : Corvidae
Cette omnivore curieuse se nourrit d’insectes, mais aussi de baies, graines, noisettes, petits rongeurs, œufs et même de cadavres ou de détritus. Présente dès le début dans notre jardin, elle n’est pas très discrète, mais toujours fascinante à observer.
🕊️ Pigeon de ville (Columba livia domestica)
Famille : Columbidae
Très présent en milieu urbain, il se nourrit de déchets alimentaires en ville, bien qu’à la campagne il préfère graines et bourgeons. Son alimentation pauvre en éléments naturels peut hélas entraîner certaines maladies.
Année 2. Les nouvelles espèces qui ont enrichi le jardin
🕊️ Pigeon ramier (Columba palumbus)
Famille : Columbidae
Plus forestier que son cousin urbain, il apprécie les graines, baies et légumineuses. Il niche volontiers dans les arbres.
🎶 Merle noir (Turdus merula)
Famille : Turdidés
Omnivore, son régime varie selon la saison : vers de terre, insectes, fruits, escargots, limaces… C’est un vrai nettoyeur du sol, actif et très mélodieux.🤩
🎩 Huppe fasciée (Upupa epops)
Famille : Upupidés
Magnifique oiseau au plumage rayé et à la huppe dressée. Elle raffole de larves, coléoptères, et petits reptiles.
➡️ Bonne nouvelle : après avoir été en fort déclin, ses populations se stabilisent !
La mésange est dans les hautes herbes et les moineaux sur le muret.
Année 3. Les chasseurs d’insectes du potager
Depuis que notre jardin est devenu un petit refuge pour la biodiversité , les visiteurs à plumes se font de plus en plus nombreux. Et ce n’est pas un hasard si ce sont presque toutes des espèces protégées 🆘 : elles trouvent ici ce qu’on leur refuse ailleurs — de la nourriture naturelle, des abris, un peu de tranquillité.
Ces oiseaux ne sont pas seulement jolis à observer. Ils jouent un rôle clé dans l’équilibre du jardin, notamment en régulant les populations d’insectes. En retour, ils méritent toute notre attention et notre protection.
Voici les incroyables petits chasseurs qui ont élu domicile dans notre potager sauvage…
💙 Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
Famille : Paridae
Elle élimine chenilles, araignées, mouches, et devient granivore l’hiver. 🆘 Espèce intégralement protégée en France.
🔥 Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
Famille : Muscicapidae
Ce petit curieux vient chercher ses proies à terre, sautillant dans les feuilles. Il mange insectes, araignées, petits mollusques, et adore les baies en hiver. 🆘 Espèce protégée : attention aux chats domestiques, leur plus grand danger…
⭐ Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)
Famille : Sturnidae
Polyvalent, il alterne entre insectes et baies selon la saison. On le croise souvent sur les pelouses ou mangeoires.
🐦 Moineau domestique (Passer domesticus)
Famille : Passeridae
Graines, fleurs, insectes, déchets… il s’adapte, mais ses effectifs sont en fort déclin, surtout à cause de la disparition des cavités pour nicher et du manque d’insectes pour nourrir les poussins. 🆘 Espèce protégée.
🪵 Pic vert (Picus viridis)
Famille : Picidae
Grand amateur de fourmis, il cherche sa nourriture au sol et dans les troncs d’arbres morts.
💡 Conseil : éviter de trop “nettoyer” le jardin — les souches et arbres morts sont précieux ! 🆘 Espèce protégée.
🌼 Conclusion : Et si on laissait un peu plus de place au sauvage ?
Ce jardin n’était pas, au départ, un refuge pour la faune. Mais en ralentissant notre envie de tout contrôler, en observant, en laissant vivre… une vie variée s’est invitée naturellement.
Et plus il y a d’oiseaux, de reptiles et d’insectivores dans nos jardins, plus on rétablit la chaîne alimentaire naturelle, et moins on est embêtés par les insectes malotrus 🐛😅.
🌿 L’équilibre revient petit à petit, sans chimie ni poison.
La solution n’est pas dans les pesticides, elle est dans la nature elle-même. 🐦🦎🍃
🌱 Nos prochaines étapes pour accueillir encore plus de biodiversité :
- Agrandir le potager
- Planter des arbres fruitiers, arbustes et buissons comestibles, dont des variétés sauvages locales
- Installer des nichoirs adaptés à chaque espèce
Notre jardin redevient un écosystème à part entière. Et ça… c’est magique. 💚
Belle journée!
Amandine Cancé
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